NOVEMBRE l*-»0,2.                               29a
velles vinrent à Paris cie la mort du duc de Joieuse, qui s'estoit naié, et son armée desfaite en Languedoc devant Villemur, à quatre lieues de Tholoze, le dix-neu-vieme du mob d'octobre dernier, en laquelle plusieurs bons capitaines et soldats demeurèrent noies et perdus. Mauvaises «nouvelles pour l'Union.
Le lundi seizième dudit mois, fust mis en terre 8 Paria M. Desbaldit, secretaire du Roy, du quel ceux de l'Union se porterent heritiers, disans que son frere estoit du parti contraire : qui estoit une prattique pour la chambre d'A grippa. On lui trouva neuf cens escus, dont M. de Maienne en toucha quatre cens.
Le mardi dix - septieme de ce mois, le fils du presi­dent de Hacqueville espousa la fille du sire Gamin-. marchand demeurant à Paris rue Saint-Denis, à l'en-seingnedes trois Poissons, ll estoit conseiller en la cour de parlement; et furent les escus qui firent faire ce ma­riage,-car on ne parloit moins que de trente, trente-cinq et quarante mil escus, qui estoit un riche mariage à Paris pour le temps : car le reste de la rue Saint-Denis, qui est bien grande, se fust trouvée bien empeschée de fournir ladite somme.
Le jeudi dix-neuvième du present mois de novembre, -fust enterré à Saint-Denis M. Gohorri, secretaire du Roy, un de mes bons amis.
Lé lundi vingt-troisième du present mois de novem­bre, les harangues de la Saint-Martin sc firent au Palais à Paris, où M. le president de Hacqueville, en qualité de premier president comme tenant la place de M. Char-. tier, harangua pour la patience, exalta jusques au tiers ciel la maison de Lorraine; et, comme un novus homo, ne parla que pour la continuation des armes et de la
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